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POEME 1 TEMPETE KLAUS

Dans les allées forestières, le sable martelé par de lourds engins Luit. Un horizon incertain, se balance, en cadence à la cime des troncs. Une traînée de mica renvoie l'image d'une profonde nuit, Les vertes chevelures s'agitant dans la chaleur, Et au loin, effrayé et tendu, un chevreuil s'enfuit. Les oiseaux silencieux, se taisent et conspirent en chuchotant. Effrayés, déjà dispersés. Par leurs bouches close, se lit l'oracle de cette journée. Soudain un souffle rapide galope parmi les feuillages, Les aiguilles de ces pins verticaux, altiers et sombres Se rebellent. Tout tourbillonne comme une neige fragmentée d'éclats. Senaq 2009 copyright

POESIE: d'après les photos de Francoise Valery, photographe

Corps morts sous la coque Corps blancs de plastique Os de seiche en ferraille Fer blanc irisé de gasoil : Naviguent sous les clapotis incessants Arc-en -ciel Couchés sur la lande mouvante. Les divagations du soleil Effraient les reflets changeants Des ombres qui se noient. Dislocations éparses des mâts Fragmentations fugaces des ailes Mourantes sur les flots Caresses alanguies Au rivage endormi. Les éblouissements étincellent Et l'ombre jaillit Elle étend sur nous, son visage obscure. Senaq mai 09

PLATE-BANDES--QUAIS

Serpents de verdure Mis en cage, Ceint de gravillons et de pierrailles Les enfants courent: Bordure green. Tulipes flamboyantes Et choux d'apparats Pavots bariolés. Sur le bord des eaux, Garonne Les quais marouflés de bitume, Enserrent les allées grises en un étroit corset. Roses pourpres Jaune tulipe Graines de pavot, volent au vent. S'écorchent les genoux sur les cailloux roses Les cris et les rires animent les lieux De bruits et de vent au ciel. Senaq Avril 09

FLEURS ET CERISIER

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Troncs noueux Zébrés de cicatrices Éclatés d'écorce sombre Tes branches comme des griffes sabrent le ciel d'azur Comme la neige au printemps Flocons de soie Poudreuse scintillante Miroitante et vaporeuse Un sillon d'éphémères A terre serpente Minuscules ravines Creusent un vallon d'obscures clartés Sous les regards attardés Virevolte La danse de tes yeux attendris.

LE PRINTEMPS-POESIE

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Champs ensoleillés Scintillement de givre Le matin Des éclats de feu Lèchent l'herbe grasse A la brise Sur la butte émeraude L'aube jaillit de son carcan de velours Blancheur frémissante Dansant de l'ombre à la lumière Les fleurs du printemps. Les branches chargées de neige soyeuse Vacillent sous la brise Blancs sont les flocons de soie Virevoltent mes pétales Vacillant comme papillons. Le Printemps Senaq Mars 2009 (copyright 9 )

L'INCENDIE DE LA BASE SOUS-MARINE DE BORDEAUX PAR SENAQ

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EN CE SOIR D'EXPOSITION? L'INCENDIE ROSE INDIEN ENVAHIT LA SCENE CLAPOTANT DE RIVES EN RIVES, LES REFLETS CHATOYANTS D'UNE EAU ASSOUPIE SE BRISENT EN SOUPIRS, MURMURES... Flammèches, sang fugace Suintement d'écarlate sur le béton gris Les fissures jacassent, s'entrouvrent les portes du passé Là ou les U-Boats s'enquilosaient dans leurs niches de fer Là ou la maconnerie éclaire les visages oubliés des manouvriers oubliés.

Bords de Garonne en Hiver: ville de Bordeaux

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Au bord des quais, vers les bassins à flots ou l'écluse isolée chante la chute vertigineuse de l'eau retenue, Au bord du fleuve gris, charriant la marée ou les remous flottent à la rencontre des reflets, Là ou les grues de fer berce les berges de leurs reflets languissants... Senaq 012009

BORD DE MER EN HIVER; ANDERNOS 33

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Au bord de mer, marée basse Le soleil, à l'horizon salut l'hiver. Vers le ciel, la mer lance ses vaisseaux et les mares de sable reflètent le ventre nacré des mouettes, Oiseaux de mer grisés sur un fond mousseux d'écume. SENAQ dec2008

POEME-POETRY: LES GRAFS

Rue des Etrangers Rue Blanqui Base sous-marine Bassins à Flots Sur les pavés disjoints, là ou les rails tordus, jaillissent insolents En passant par le petit pont asphalté, à l'angle des Bassins Là, gît comme en un linceul Une eau dormante et tentatrice. Sur le flanc, carcasses éventrées Retournées, Navires à l'ancre aux hauts murs de béton. Sur les flancs grisâtres de l'énorme carapace Soufflent les âmes enterrées Les silhouettes oubliées, Trébuchants dormeurs: Ils serpentent les ruelles abandonnées. Les usines éventrées à l'orée de la ville Ceintes de murs écroulés, Jéricho délaissée. Sur cette lèpre rongée, de vastes fresques colorées Fracassent le quotidien désespéré des jours. S'étalent les plaies colorées, béantes: Elles se reflètent, Narcisses aux miroirs piqués! Dans les flaques huileuses. Monstres hurlants, Femmes tentantes, Formes torturées, Jaillissement incessant de fontaines. Les couleurs se heurtent et s'entrechoquent au ciel gris Au tou

A LA NUIT- TO THE NIGHT

Les feux rougeoyants, à la croisée des routes obscures A la nuit tombée, sur le bitume, se déroulent les pensées errantes. Sur ce long ruban d'aspérités se fracassent les visions Sur le bitume Serpente, à la nuit tombée Une pluie d'étincelles. Dans les caisses roulantes, étincelantes sous la pluie D'isolés personnages aux regards brouillés de reflets Sont pris dans la nasse de la vitesse poignante de leurs automobiles. Sur le bitume Serpente, à la nuit tombée Une pluie d'étincelles. A la nuit, terrifiés par l'accélération de leurs sens brouillés Des braises incendient leurs regards troublés de passants motorisés. Sur le bitume Serpente, à la nuit tombée Une pluie d'étincelles.

LA PLUIE

La pluie, Goutte à goutte Glisse et trébuche De toitures en trottoirs. Petits ruisseaux des villes, Affluents errants sur le bitume.

La pomme rouge

une pomme rouge Au sommet de l'arbre Suspendue. Vacillante et brillante Luisante sous la pluie Abandonnée. Au milieu des branches Dans l'entrelacs Dernier vestige Du jour. Personne n'a accroché son regard Sur la sphère lisse Sous la pluie Brille L'étincelle solitaire. Senaq Décembre 2008

MANDALAS

6 arbres en rond, forment une chaîne à l'ombre des tilleuls. Sur la pelouse humide Les feuilles vernissées, glissent. Le vent furète sous les frondaisons Dénichant la palombe et le corbeau. Les grands murs ruissellent Si souvent à l'angle du jardin. Une ombre légère sautille De tronc en tronc Traçant Un mandala de poussière. Le mandala des hêtres Le mandala des Elfes Le mandala des êtres . Senaq Oct 2008

POMME ROUGE

Une pomme rouge Au sommet de l'arbre Suspendue. Vacillante et brillante Luisante sous la pluie Abandonnée. Au milieu des branches Dernier vestige Perdue, dans l'entrelacs. Personne n'accroche son regard Sue la sphère luisante Sous la pluie Brille Une étincelle solitaire. Senaq Oct 2008

POEME SEPT 2008

Au ciel, des icebergs Lourds comme des draperies Des nuages lourds Comme des corps sans vie Au sol, se traînaient . Des pas de cristal Tintant Des larmes de glace Arêtes tranchantes. Suaires grisâtres Au flanc, de bâtisses fantomatiques Gisants de chair mélancoliques. Senaq sept 2008

ICEBERGS

Des icebergs languissants se bercent au ciel Lourds comme des drapeaux. Au sol, se traînent des nuages fragiles Comme des corps sans vie. Couvrant de leurs arêtes tranchantes Les pas lourds du cristal: larmes de glace. Gisants de chair, Senaq sept08

BOIRE AUX CIELS

Boire aux ciels S'abreuver de bleus Profonds comme l'Azur. La diversité partout semblable Au pluriel des singuliers La ou des feuilles comme les pierres Tombent. Dans la pénombre ardoisée sous les ciels frangés de pourpre aux aurores étincelantes, Les oiseaux baillaient aux étoiles. Senaq sept 2008

SOLEILS

Le soleil s'est éclipsé Les ombres sont cachées Les nuages gris vont ourlés d'hermine Tachetés d'air bleu. Un éclat restitué Il revient L'herbe éclate de verts L'ombre s'étale Et Recommence son combat Aux lisières de la lumière. Le froissement des branches, en plein vent Les feuilles d'argent cliquettent Le bois blanchi des troncs à terre craquelle. La rumeur enfle La bourrasque approche Les griffures animent ces puissantes cicatrices. Silence A nouveau Lumières et Ombres Recommencent. SENAQ Septembre 2008

La prairie du domaine du Pinsan-Eysines

Le vent toquait, frappait à l'huis de mes oreilles. La courbure de la pente créait une béance. Prairie fauchée sous le soleil. De grands arbres frémissant la bordent, L'entrechoquement des feuilles sous le figuier. Tout réveille l'ardeur des senteurs de l'herbe fauchée. Un rivage de mers et de bonheurs. Les ombres portent des promesses assoupies comme les dormeuses alanguies. Seul et dissemblable, un tronc: coupé net: Radeau indifférent. Les griffes du pêcher fouettent l'espace nu. Accrochées au ciel, de petites mouches virgules turbulentes agitent le paysage. La cime des arbres balaient les reins souples de nuages timides. Et l'acacia bruisse sous le brise Et mille clochettes tintent sous ma main. Aout 2008-Dominik SENAQ

POEME : LA FORET LOINTAINE

Les chemins sinueux Sous les arbres en rut Se courbent et se bousculent poussières et cailloux. Le soleil matinal perce la croûte noirâtre Des nuages amoncelés sous le ciel courroucé. L'horizon se perd et s'étire et s'étouffe Les distances se fourvoient au sein de collines mousseuses. La ramure pensive Ajourée d'ombres sur la crête des feuilles Courte canopée qui ploie et qui bruisse Se remplit des souffles rauques Assourdis. Sous le couvert putride des sous-bois Serpents insectes vers fourmillent. Le matelas végétal assourdit la vie qui va... Flux et reflux de ces marées végétales. Le jour de demain L'instant passé. Les ombres bruissent l'éclat du prisme argenté Le rebond incessant des lumières éthérées S'évanouit L'ombre passe à nouveau. Derrière un store à lamelles Feuilles balafrées de lumière Contre-jour à midi La foret lointaine. SENAQ 05/08/08 copyrightsenaq 2008