POEME : LA FORET LOINTAINE

Les chemins sinueux
Sous les arbres en rut
Se courbent et se bousculent
poussières et cailloux.

Le soleil matinal perce la croûte noirâtre
Des nuages amoncelés sous le ciel courroucé.

L'horizon se perd et s'étire et s'étouffe
Les distances se fourvoient au sein de collines mousseuses.

La ramure pensive
Ajourée d'ombres sur la crête des feuilles
Courte canopée qui ploie et qui bruisse
Se remplit des souffles rauques
Assourdis.

Sous le couvert putride des sous-bois
Serpents insectes vers fourmillent.

Le matelas végétal assourdit la vie qui va...
Flux et reflux de ces marées végétales.

Le jour de demain
L'instant passé.

Les ombres bruissent l'éclat du prisme argenté
Le rebond incessant des lumières éthérées
S'évanouit
L'ombre passe à nouveau.

Derrière un store à lamelles
Feuilles balafrées de lumière
Contre-jour à midi
La foret lointaine.

SENAQ 05/08/08 copyrightsenaq2008

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