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L'homme-portable poésie en vers libres

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      L'homme-portable       L'homme solitaire au portable     Enfoncé dans son fauteuil     Les jambes allongées par un soupir.       Il fixe l'écran agité niché au creux de sa main     Regard fixe et en mouvement     Main immobile et main déroulant la file ininterrompue     D'images.       Indifférent aux choses du monde     Un gisant parmi les gisants     Vivant par petits halètements successifs.         Isolé en sa tour de chair        Fugitif entravé et retenu        Serviteur volontaire       Astre sans éclat et rongé d'indifférence.               

Le serveur : poésie descriptive

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  Le serveur   Derrière le comptoir synthétique  Le serveur en mode automatique L'air bonhomme Au rez-de-chaussée Dans le recoin de l'entrée Beignets aux pommes Flan aux arômes plastiques Les gourmands masqués de bleu Étrange ballet   Dont les yeux seuls savourent ces délices sucrés.        Le serveur bis    Vitrine réfrigérée Présentoir à gâteaux Parois de verre Transparence de la lumière transpercée Miroitante sous les lustres Deux étagères translucides Reposent La froidure artificielle s'alanguit contre les portes de métal Empêchant la délivrance de toutes ces douceurs frelatées.  

Célébrons ! Poésie

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           Sur le versant glissant     Sans se retenir     Vers le sous-bois de notre conscience      Battons-nous contre le souffle d'un vent contraire     Sans les mains tendues vers l'obscurité de notre destinée    Célébrons !    Nos sourires sardoniques   Et   Accrochons une ironie affolée   À nos futurs souvenirs.

Participation prix de poésie de la RATP Paris: LA-BAS : nature et confinement

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là-bas Le soleil lisse les allées du sous-bois Et une obscure clarté dénude le sable martelé d'ennui Une flaque de lumière jaillit dans la poussière: mélodie Au loin un promeneur solitaire s'enfuit encore Un souffle ravi galope parmi les feuillages:un museau se pointe inquiet vers les couloirs de la bicoque On entend de grands gestes par la fenêtre :silhouettes par Le silence retrouvé : halète au sein des étendues mouvantes Le calme animal règne. Un poème à la forme libre pour dire le confinement et la respiration profonde de la nature….