La singularité derrière l'uniformité: le collagiste Cieslewicz prends le temps de la réflexion par la reconstitution de l'image
La singularité derrière l’uniformité Pour rendre aux images leur force de frappe, le graphiste polonais pratique un art de la juxtaposition et de l’assemblage d’éléments bruts. Il ne retouche aucune image mais s’ingénie à les relier par des traits d’union rouges et des étiquettes dont le message est percutant. Voici ce qu’écrit sur ce point le théoricien de l’art Jean-Marc Lachaud dans un article consacré à « l’usage du collage en art au XXᵉ siècle » : « Deux étapes caractérisent le processus de fabrication de l’œuvre collagiste : celle de la déconstruction et celle de la reconstruction. Dans un premier temps, l’artiste puise et sélectionne au cœur de la réalité un ensemble de morceaux hétéroclites. Pour ce faire, il pratique une intervention de type chirurgical : il prélève, découpe, ampute. Parfois, le hasard de la trouvaille ou l’accidentel accompagnent sa récolte. Dans un second temps, il assemble