SENAQ POETRY

    L’effondrement Avec un pareil tempérament volcanique, Déchargeant tes nuées ardentes sur tous, Éructant comme un cratère mal éteint, Tes écoulements de diatribes, Catastrophes... L’effondrement s’approche ! Pourtant, la pluie tambourine sur le toit, Un bruit lancinant et régulier Halète sur le dormeur. Dans l’incandescence de l’aube, Immobile dans l’écoulement des nuages, Naufrage muet... Il gît. Et l’oiseau vole. Ciment éclaté sur la gorge écarlate, Le battement de ses pieds, Une cadence inconnue. Un froissement, un soupir, Comme un souffle d’éruption. Ta lave se tord Dans des convulsions rougeoyantes. Et le lourd rythme de tes pas… Et la mer jaillit sous l’horizon. Un ruban de vapeur S’affaisse dans la fosse.     

 

      Toi tu seras l'allumeur de réverbères Celui qui erre dans les rues peu sûres La belle illusion du temps d'avant Un promeneur solitaire Amateur de mystères Aimable cartographe des lieux disparus Là ou les ombres se perdent Ou les silhouettes se devinent.    

   Sur la page blanche Comme le lait Court la pointe aiguisée de ma lame de poils.   Dans les méandres de couleurs File vite mon cœur affolé le noir de ton fleuve rejoint mon ivresse